Maman, qui a la maladie d'Alzheimer, est depuis plus de deux ans à Paul Delvaux
Nous sommes en juin 2019 quand maman, 73 ans, atteinte depuis quelques années déjà de la maladie d’Alzheimer, fait sans doute un AVC et perd soudainement sa mobilité, sa motricité et quasi toute capacité à s’exprimer. Les médecins sont unanimes, elle ne pourra plus jamais vivre seule.
La tristesse et le choc digérés nous voilà en quête d’une maison de repos et de soins qui pourra non seulement l’accueillir mais qui acceptera également qu’elle soit accompagnée de son petit compagnon, un joli bichon. Après quelques visites infructueuses, je suis dépitée… Maman, au degré d’invalidité élevé, en perte de repères et n’ayant plus toujours sa tête, semble pourtant si jeune…
Comment pourra-t-elle s’épanouir en résidence ? Quelles portes s’ouvriront-elles à elle et à son petit chien ? Les jours passent et les investigations se poursuivent.
Soudain, une éclaircie se dessine. Il y aurait, à Boitsfort, une résidence du groupe emeis, très bien gérée qui pourrait répondre à ses besoins. Je n’hésite pas, j’appelle, je prends rendez-vous et rencontre les responsables et le personnel soignant.
Ma première impression est excellente. L’endroit est beau, propre, lumineux et spacieux. Le personnel est gentil, accueillant et semble aussi professionnel que bienveillant. Les résidents semblent heureux. Certes, l’un ou l’autre est peut-être un peu grincheux, mais ne le sommes-nous tous pas par moment ?
Renseignements pris et concertation familiale effectuée, nous inscrivons maman et lui réservons sa chambre. Son acclimatation bien qu’un peu « compliquée » au début se fait peu à peu et maman semble bien. Son appétit revient vite et plus les jours passent plus je la sens bien. Ne parlant presque plus, nous développons un autre langage, celui des corps, des yeux, des gestes et des non-dits si expressifs.
Après deux ans et demi, je peux témoigner que le personnel et la direction ont toujours été bienveillants et attentifs à ses besoins. Ils connaissent ses habitudes, ses goûts, ils sont capables de me parler d’elle, de me dire ce qu’elle aime, ce qu’elle déteste et ce qui l’énerve. Certes, parfois le linge se perdait en 2020, durant la première vague, mais il revenait toujours et maman demeurait toujours propre et bien soignée.
Aujourd’hui, elle me semble apaisée, sereine, sans médicament, elle semble s’être habituée à son nouvel environnement et la complicité qu’elle a développée avec le personnel soignant est touchante. Sans doute certains points sont-ils à améliorer, comme partout, mais des enquêtes de satisfaction sont annuellement envoyées et la direction est à l’écoute.
Travailler en résidence pour personnes âgées et déficientes parfois, n’est pas chose aisée et pour y passer un certain temps, aujourd’hui, la perception que j’en ai est très positive. Il faut être nourri d’humanité, doté d’un haut degré d’empathie, armé de patience et fort d’un mental en acier pour exercer ce métier. Alors, si des expériences hélas négatives existent assurément, la mienne est plutôt très positive.
Maman me sourit à nouveau et même si elle ne semble plus toujours me reconnaitre, je lis dans son regard une expression de bien-être et je vois dans ses yeux qu’en dépit de son état très diminué , elle reste la femme forte, positive, communicative et pleine d’humour, qu’elle a toujours été.
Pour tout ça je dis merci à la Résidence Paul Delvaux du groupe emeis.