Frida Wilms (°1936)
Frida naît le 29 janvier 1936 dans une famille chaleureuse de cinq personnes : elle a une sœur et un frère. Vivant d’abord à Putte (Kapellen), la famille déménage plusieurs fois en raison du travail de son père, qui est gendarme. Après plusieurs villes, ils s’arrêtent à Heist-op-den-Berg, où Frida épouse son mari à l'âge de 27 ans.
L’époque de l’école primaire rime avec la Seconde Guerre mondiale, ce qui l'a fortement marquée. Elle va à l'école et apprend la couture, jusqu'à l'âge de 14 ans. Après les années scolaires, elle suit des cours de perfectionnement et est embauchée dans une industrie textile.
86 ans de sagesse
Quel événement ou période historique vous a le plus marqué ?
"La deuxième guerre mondiale, sans aucun doute. Les combats faisaient rage et ça avait un impact énorme sur les enfants à l'école. Nous avons même tous dû redoubler une année, tellement nous prenions du retard dans nos leçons. Nous avions tous extrêmement peur ... Pendant les cours, nous devions parfois ramper sous notre pupitre pour nous protéger. C’est vraiment une période que je ne veux plus jamais revivre."
"Depuis l'Expo 58, nous avons eu une télévision, mais l'utilisation était alors très différente d'aujourd'hui. Nous avions constamment peur qu'on nous rappelle la guerre. C'est pourquoi la télévision n'était pas allumée aussi souvent qu'aujourd'hui. Même aujourd'hui, vous voyez la guerre là-bas, en Ukraine. Cela me rend anxieuse, car on pense parfois que cette guerre pourrait aussi arriver jusqu’ici."
Que faisiez-vous pendant votre temps libre ?
"J'ai passé beaucoup de temps en tant que responsable chez les Guides, mais au bout d'un moment, j'ai trouvé cela trop monotone. Puis je suis passée à l'AKA : le département Reine Astrid, pour les enfants handicapés. Je m'occupais principalement des enfants aveugles ou malvoyants, c’était un sujet qui me préoccupait, parce que j’avais moi-même des problèmes de vue. Je me suis familiarisée avec le braille, tant pour la lecture que pour l'écriture, et j'ai ensuite obtenu que chaque région dispose d'une machine à écrire en braille, et j’en suis très fière. J'ai continué à être un leader à l'AKA pendant de nombreuses années et je n'ai arrêté qu'à l'âge de 27 ans parce que je me suis mariée."
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes ?
"Soyez moins préoccupé par le téléphone portable. Grâce au téléphone portable, les jeunes peuvent parler rapidement avec les autres, mais ils oublient parfois leur propre réalité. Le contact spontané avec l'autre est perdu, et c’est dommage."