Des résidents en forme grâce à Greet
Si Greet ne travaille que depuis six mois dans la maison de repos et de soins Ter Eyke, elle y est déjà tout à fait à sa place. Elle a aménagé son local de kiné et imagine chaque semaine des exercices originaux pour les résidents, en concertation avec les ergothérapeutes. “Un carwash de fauteuils roulants, un atelier de couture pendant lequel nous fabriquons des petits poids ou un cours de prévention des chutes. Le sourire sur le visage des résidents fait oublier tout ces efforts”, dit-elle en riant.
Les héros des résidents
Lorsque nous rencontrons Greet, elle est en train d’aider un résident de l’Unité pour Personnes Âgées Désorientées à manger un yaourt. À côté de sa tâche de kinésithérapeute animatrice, elle aide en effet le personnel soignant. “C’est pratique, car cela me permet de voir comment le résident se sent ce jour-là. Il est un peu moins mobile ou présente certaines douleurs ? Je peux tout de suite intervenir. Et si quelque chose peut être amélioré ou rendu plus efficace, nous adaptons la situation. Nous essayons ainsi d’être les héros des résidents”, dit-elle.
La gratitude est inestimable
Après ses études, Greet a eu son propre cabinet de kinésithérapeute, avant d’emprunter une autre voie. “J’ai travaillé dans le secteur de la vente médicale pendant des années, mais à un moment donné, j’ai décidé d’opter pour le secteur des soins. J’ai vu l’annonce pour une offre d’emploi de kinésithérapeute animatrice et après un entretien très agréable avec la directrice, j’ai été engagée.” Un sérieux changement de carrière, mais qui en valait la peine d’après elle. “J’ai la chance de travailler dans ce superbe bâtiment lumineux, je soigne des gens tous les jours et la gratitude des résidents est inestimable”, ajoute-t-elle en riant. “Je ne voudrais plus jamais retravailler dans un autre secteur.”
Bouger en groupe
Entre-temps, Greet rassemble tous les participants pour aller se promener dans le quartier. “N’oubliez pas de mettre vos chaussures de marche”, rappelle-t-elle à une résidente. “Porter de bonnes chaussures est important pour éviter les chutes”, explique-t-elle. “J’essaie de prévoir une promenade deux fois par semaine et, en général, je donne des conseils sur la façon de mieux se tenir et de marcher sans prendre de risques.” De plus, elle donne un cours de gymnastique collectif deux fois par semaine. “Les effets positifs de l’exercice physique se révèlent réellement pendant ces cours. Des résidents dont on ne l’aurait jamais cru, se lèvent soudainement de leur chaise. J’essaie de stimuler les muscles des bras à l’aide de petits poids et nous exerçons la stabilité avec des quilles.”
La prévention des chutes constitue aussi un élément important de ses tâches. “Lors de la Semaine de la Prévention des Chutes, nous organisons toutes sortes d’ateliers. J’essaie chaque fois de travailler de façon très visuelle : je me couche par terre et explique comment il faut se relever tout en le montrant. Ou je montre comment ramasser quelque chose sans risque. Cette visualisation est importante et donne confiance”, explique-t-elle. “Sans oublier que cela aide aussi à mieux se souvenir des mouvements.”
L’autonomie au centre de l’attention
Greet a eu carte blanche de la directrice pour aménager un espace de kinésithérapie selon ses propres goûts, à l’étage souterrain de la résidence. “Un beau papier peint photo au mur, une armoire pleine de quilles et de balles, un espalier et quelques home-trainers. C’est tout ce qu’il faut pour faire bouger les résidents”, dit-elle en riant.
Le résident occupe toujours le premier plan et choisit lui-même ou elle-même de participer aux activités. “L’autonomie est essentielle. Si une personne n’a pas envie de faire de la gymnastique, ce n’est pas une obligation. Mais quand un résident participe, j’essaie toujours de le stimuler le mieux possible. Je tiens à impliquer tout le monde de façon positive, car bouger est important pour une personne plus âgée. Et il va de soi que nous rigolons parfois beaucoup !”